Avec curiosité et savoir-faire

La direction technique labelisée développement durable, c’est possible.

Michel Perrinot était un vieux compagnon de route des Moë-Kan, il était mon vieil ami. Celui avec lequel j’ai cheminé pour des aventures incroyables depuis plus de 30 ans. Issu du monde de l’industrie et baigné de pratiques sportives exigeantes, il a parallèlement évolué dans le milieu du spectacle. Il y a occupé, entre autres, les fonctions de technicien son, régisseur général, directeur technique ou encore directeur de théâtre. Son parcours professionnel a été marqué à la fois par l’empirisme et la curiosité. Peu avant son départ en retraite, nous avions eu l’occasion d’échanger avec lui sur son itinéraire. Il nous livra sa vision marquée par ce triple chemin, où, forcément, chaque voie inspira les autres. En 2016, l’année où il nous le livra, nous n’avions pas pu publier son témoignage. Son récent décès nous a profondément touché. Nous souhaitions donc lui rendre un hommage sincère et affectueux en le publiant maintenant. Toutes nos pensées vont à sa famille, de laquelle nous nous sentions un membre.

Moe-Kan : Où en es-tu professionnellement parlant aujourd’hui ?

Michel Perrinot : Aujourd’hui, je suis à l’aube de ma retraite ! J’occupe actuellement un poste de chargé d’exploitation concernant essentiellement des bâtiments tertiaires. Parmi ceux-là, il y en a un qui compte 35000 mètres-carrés avec une occupation de 800 à 900 personnes. Je suis salarié d’une grande société française sur son site emblématique depuis septembre 2013.

Auparavant, j’étais responsable logistique pour la plaque régionale d’île de France, pour la branche commerce, c’est-à-dire les plateaux d’appel de cette société. Cela représentait 20 à 25 sites et une trentaine de boutiques.

MK : quel est ton cahier des charges sur le site actuel où tu interviens ?

MP : sur le site ou je travaille, on trouve deux classifications spécifiques de bâtiments : la classification dite industrielle, qui est gérée par les services industriels, et la classification dite tertiaire, dont j’ai la responsabilité. Cela consiste en ce que nous appelons le maintien exemplaire de l’installation. Cela signifie l’exploiter et le gérer pour que les agents qui y travaillent aient toutes les fonctionnalités opérationnelles pour pouvoir réaliser leurs missions, bureaux, électricité, fluides, sanitaires, ménages, CVC, mais également tout ce qui est projet développement, c’est-à-dire organisation, travaux (il reste des travaux importants à effectuer), et donc gestion de la coactivité avec les responsabilités liées à la sécurité. Enfin, ces actions doivent permettre une exploitation et une gestion pour les 70 ans à venir. Le processus d’exploitation doit le permettre.

MK : quel est le projet d’un tel site ?

MP : il y a deux gouvernances sur le site. D’un côté, celle qui exploite le site en fonctionnement (et dont je fais partie), et celle des constructeurs. Quand nous aurons les clefs, il y aura nécessairement des réorganisations avec des rapprochements de services. Actuellement, nous sommes sur un projet de réorganisation qui va impliquer 180 agents, de l’extérieur vers l’intérieur et vice-versa.

Tout cela implique un phasage des travaux, puisqu’il va falloir détruire et construire des cloisons, réorganiser les bureaux et puis organiser tout ce système de transfert des agents avec des opérations en tiroirs, puisque nous sommes en milieu occupé. Nous sommes par exemple obligés de prendre des salles de réunions pour installer temporairement des agents sur des postes de travail afin de réaliser les travaux dans les locaux qu’ils occupaient, le tout au fur et à mesure.

Du coup, même si physiquement, il n’y a que 180 agents qui vont bouger, avec ce système, cela en impacte plus. Ces phasages sont mis en place sur un mois.

Ensuite, je gère le parc de 240 logements du site, ce qui consiste à en gérer l’exploitation et les mouvements d’occupation de ces maisons. Les salariés de la société ont la possibilité d’accéder au parc.

Préparer l’après

MK : Comment abordes-tu la retraite à venir dans ce contexte ?

MP : Actuellement, je suis le seul sur le site à avoir une délégation de pleine responsabilité et de plein pouvoir.  Nous avons des objectifs et tout doit se faire sans rupture de production. Du jour au lendemain, il y aura donc une rupture, même si elle est préparée. Je pense que le travail, d’une certaine manière, c’est confortable. Même si c’est une contrainte dans notre vie, nous n’avons pas, lorsque nous sommes en activité, à nous poser de question sur la journée que l’on doit faire.

Le jour où je vais me retrouver à la retraite, je vais devoir me poser cette question. Je prépare cela actuellement. En même temps, je suis heureux de m’arrêter !

Cependant, comme nous sommes une entreprise avec des missions sensibles, nous sommes en inactivité, et non en retraite. En cas d’évènements graves, nous pouvons être rappelés. Nous sommes, en quelque sorte, des réservistes.

Technologie et créativité

MK : pouvons-nous en revenir à tes activités précédentes, au commencement en quel sorte ?

MP : J’ai dû travailler très tôt vers 17 ans avec un CAP d’électrotechnicien en poche.  Je démarre ma carrière dans le privé, sur des chantiers d’éclairage public. Rapidement, j’ai la possibilité de rentrer chez EDF. EN 1982, je rentre à EDF où j’exerce le métier d’électricien. Je me rends cependant compte que si je ne fais pas certaines démarches, je vais vite m’ennuyer. En 1986, je crée donc ma première entreprise d’électricité en bâtiment et en chauffage climatisation, et ventilation. J’arrête au bout de quelques années pour des raisons diverses. Je retourne chez EDF. En parallèle, j’ai toujours eu une attirance pour la technologie du son. En apprenant à maitriser ces technologies, alors que je n’ai pas fait beaucoup d’étude, d’une certaine manière, je m’accomplie.

Petit à petit j’ai du matériel de son chez moi. Les choses s’accumulent jusqu’au moment où j’ai un petit studio d’enregistrement.

MK : Pourquoi acheter du matériel de son ?

MP : Pour le gout de la technologie que je viens d’évoquer. En outre, j’ai toujours eu une attirance pour la créativité.  Même quand je gère un chantier, j’y vois une forme de créativité. Il va falloir construire un projet, proposer des solutions, un phasage et organiser.

Les entreprises que j’ai créées sont toutes liées à cette notion de créativité. Je pense que tout cela est en relation avec un manque de jeunesse, sans doute.

Au service d’un projet

MK : Est-ce que ce serait un premier parallèle entre le monde du spectacle que tu abordes à l’époque, et ce dont tu parles, c’est-à-dire la capacité à écrire, à programmer tout en étant autonome ?

MP : Pour moi oui, c’est une passerelle indéniable. C’est la même démarche lorsque je lance ma deuxième entreprise dont l’objet est de proposer des croisières en voiliers aux Antilles.

En outre, le fil conducteur est toujours pour moi d’être au service d’un projet, un chantier par exemple, ou au service d’êtres humains, les artistes.

La créativité est connectée à un but ou une mission, elle est au service de quelque chose ou de quelqu’un qui est lui-même au service d’un public, quelque part.

MK : Ce studio d’enregistre dont tu parlais à l’instant, quelle vie a-t-il ?

MP : À un moment, j’exerce presque trois métiers. La semaine, je suis chez EDF, le soir, la nuit et le week-end je travaille dans le studio, et j’ai aussi des activités de skipper de bateaux.

Je me rends d’ailleurs compte que j’ai deux passions, et qu’à chaque fois, j’en ai fait un métier. Concernant la navigation, j’ai commencé par faire du dériveur sur une base de loisir dans l’est parisien, et j’ai fini armateur et capitaine de marine marchande. Dans le son, j’ai monté le studio, puis j’ai fait de la régie, de la régie générale, de la direction technique, et ma dernière grande aventure dans ce cadre a été la direction de théâtre à Clichy la Garenne, le théâtre Rutebeuf. Mais toujours avec une fibre technique. Je n’ai pas cette compétence pour « juger » artistiquement un spectacle.

Au bout de cinq ou six ans, je suis revenu à mon métier de base, c’est-à-dire l’industrie. Le tout avec un petit diplôme.

La curiosité comme moteur

MK : Comment as-tu vécu ce faible niveau par rapport à l’apprentissage empirique que tu as pu également expérimenter ?

MP : Je suis un autodidacte. Le moteur a été la curiosité. J’ai appris au contact des autres, en triant ce qui me correspondait ou pas. Comparativement, Internet est aujourd’hui une mine d’or, mais cela demande quand même un boulot important.

Je l’ai vu récemment lorsque je débarque en 2013 sur le site où je travaille actuellement. Lorsque je suis confronté aux jeunes ingénieurs qui ont 26 ans, j’ai vu qu’il fallait que je me remette vite au goût du jour.

Aujourd’hui, je n’ai plus de choses à me prouver professionnellement parlant.

MK : Penses-tu qu’un tel parcours empirique est encore possible ? Et si oui, que dirais-tu à quelqu’un qui lâcherait sa formation initiale et se lancerait dans un parcours de ce type ?

MP : Je pense que c’est toujours possible. Nous possédons tous cette curiosité. C’est ce qui fait qu’on a volé, été sur la Lune, grimpé sur l’Everest et traversé les océans.

Le contexte actuel est moins difficile que celui de nos parents et nos grands-parents, mais il n’en reste pas moins dur. Nous avons besoin cependant de plus en plus d’efficacité, tout va vite. Je ne suis pas certain qu’on laisserait aujourd’hui trente ou quarante ans à quelqu’un pour atteindre ce que j’ai accompli. Je n’en suis pas certain. Par contre, celui qui se bat, qui travaille, progresse inévitablement. Même en partant de rien.

MK : Comment as-tu vécu ce faible niveau par rapport à l’apprentissage empirique que tu as pu également expérimenter ?

MP : Je suis un autodidacte. Le moteur a été la curiosité. J’ai appris au contact des autres, en triant ce qui me correspondait ou pas. Comparativement, Internet est aujourd’hui une mine d’or, mais cela demande quand même un boulot important.

Je l’ai vu récemment lorsque je débarque en 2013 sur le site où je travaille actuellement. Lorsque je suis confronté aux jeunes ingénieurs qui ont 26 ans, j’ai vu qu’il fallait que je me remette vite au goût du jour.

Aujourd’hui, je n’ai plus de choses à me prouver professionnellement parlant.

MK : Penses-tu qu’un tel parcours empirique est encore possible ? Et si oui, que dirais-tu à quelqu’un qui lâcherait sa formation initiale et se lancerait dans un parcours de ce type ?

MP : Je pense que c’est toujours possible. Nous possédons tous cette curiosité. C’est ce qui fait qu’on a volé, été sur la Lune, grimpé sur l’Everest et traversé les océans.

Le contexte actuel est moins difficile que celui de nos parents et nos grands-parents, mais il n’en reste pas moins dur. Nous avons besoin cependant de plus en plus d’efficacité, tout va vite. Je ne suis pas certain qu’on laisserait aujourd’hui trente ou quarante ans à quelqu’un pour atteindre ce que j’ai accompli. Je n’en suis pas certain. Par contre, celui qui se bat, qui travaille, progresse inévitablement. Même en partant de rien.

Les apports d’un double parcours

MK : Que t’a apporté le fait de côtoyer longuement le milieu du spectacle pour tes expériences ultérieures ?

MP : Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la notion d’efficacité et de résultat existe dans le milieu du spectacle. C’est la phase cachée de l’iceberg. Derrière ce que l’on voit, les artistes, se cachent les femmes et les hommes de l’ombre. Toute une mise en œuvre de technologies et de moyens humains est nécessaire. Les chantiers sur lesquels j’interviens peuvent avoir du retard ou connaître une certaine dérive financière. Dans le spectacle, il existe une exigence concernant la date du spectacle et le public qui a payé sa place. Quoi qu’il arrive, cela devra jouer, sauf conditions exceptionnelles. Cette rigueur m’a permis de prendre du recul dans le milieu industriel. Et pourtant, il y aura des erreurs pendant le spectacle et ce sera transparent pour le public.

J’ai vécu plus de pression dans le milieu du spectacle lorsque la console brûle deux heures avant le début d’un spectacle, et que 900 personnes attendent derrière la porte et qu’il va falloir trouver une solution pour que l’artiste puisse jouer.

MK : Et inversement, le fait d’avoir côtoyé le milieu industriel ?

MP : Toutes les compétences liées à la gestion de projet, de planning, de management, etc. Les métiers du spectacle sont plus organisés aujourd’hui qu’ils ne l’étaient dans les années 80. Cela reposait alors encore beaucoup sur la façon de faire d’un individu appris sur le terrain.

Aujourd’hui, les technologies en œuvre ont grandement évolué, les éléments liés à la sécurité ont grandi en importance. C’est de plus en plus pointu et performant. Du coup, il est nécessaire de faire appel à de véritables ingénieurs.

Les métiers du spectacle devraient plus s’inspirer de cette rigueur, des processus.

Si demain matin je me casse une jambe, ça continue à travailler. Pourquoi ? Parce que nous fonctionnons avec des processus qui permettent aux gens de travailler de la même manière.

En comparaison, dans le milieu du spectacle, la réalisation de l’événement dépend encore souvent de la compétence d’une ou deux personnes.

MK : Dans tes deux fonctions, quelles ont été les nécessités d’appréhender la prévention des risques ?

MP :   Dans le spectacle, la prise en charge de la prévention des risques consiste à prendre en charge la sécurité des spectateurs ainsi que celle des techniciens et artistes.

Les technologies de sécurité et de prévention ont énormément progressé.  La sécurité n’est jamais un frein à la faisabilité. C’est un peu de réflexion, un peu de bon sens et un peu d’argent !

En outre, les comportements humains ont changé. Les tensions sociales également. Pour un employé qui fait une erreur, il y a toujours une responsabilité de l’encadrant et de l’entreprise.  Les processus industriels sont extrêmement cadrés. Nous avons beaucoup de normes écrites dont nous ne pouvons nous exonérer sous peine d’exclusion immédiate.

La sécurité des agents est pour moi, en tout cas, une des premières responsabilités d’un manager. Au-delà d’emmener une personne d’un point A à un point B, dans l’accompagnement et le développement de compétences.

Bonté et générosité

MK : Quel est ton plus beau souvenir dans le milieu du spectacle ?

MP : Techniquement, Transhumance de la compagnie Oposito à Montbéliard, alors que la nuit tombée, il faisait -14°. C’était étonnant, et, participer à cela, c’est quelque chose.

Un chantier à Chambéry (toujours avec la Cie OPOSITO), qui ne s’est pas concrétisé, reste néanmoins un beau souvenir également.

Artistiquement, je me rappelle de certains spectacles à Avignon. En tant que directeur de théâtre, recevoir Serge Lama en contexte intimiste ou Michel Boujenah. Des gens simples avec une générosité et une bonté impressionnante.

L’exploitation de la scène de la MJC Caussimon à Tremblay en France (Aujourd’hui L’Odéon) a été le tremplin du passage d’un petit studio à la maison à l’exploitation de spectacles sur scène.  Cette aventure nous a mis le pied à l’étrier.

MK : Tu as évoqué plusieurs fois l’idée de transmission. Penses-tu te reconvertir vers une activité de transmission ?

MP : Mon parcours autodidacte m’a forcé à m’appuyer sur les autres. Dans un juste retour des choses, peut-être. Dans gens m’ont aidé gratuitement dans ma vie. J’ai pu m’en inspirer. Je peux donc peut-être aider des gens dans le cadre de formation ou de coaching. Je prends du plaisir à transmettre, et, en plus, c’est valorisant personnellement, il ne faut pas se mentir.  Le tout, cependant, sans avoir comme but un quelconque résultat. Les gens prendront ce qu’ils prendront.

MK : Tu as également pratiqué des sports un peu extrêmes. Pour les mêmes raisons ?

MP : Ces aventures m’ont servie. J’ai appris à mieux me connaître en faisant l’ascension du Mont-Blanc, par exemple. J’avais besoin de me prouver ma valeur vis-à-vis des autres.

Cela m’a sans doute servi à m’endurcir, à repousser me limites et supporter le stress. En même temps, cela a enrichit mes compétences en ce qui concerne les notions d’efficacité et de résultat. La performance (au niveau amateur) se confronte à ces notions.

Le monde du sport donne de la rigueur. C’est une forme d’éducation parallèle. Je ne l’ai cependant pas fait pour cela. D’ailleurs, je ne sais pas forcément pourquoi j’ai fait cette ascension par exemple.

En tout cas, j’ai eu la chance de pratiquer pas mal de sports. J’ai débuté par le Judo jusqu’au championnat de France, puis, à la suite d’une blessure, la moto et les sports automobile comme copilote et assistance rapide au rallye de Monte-Carlo. Après, l’escalade, la plongée sous-marine et spéléologique, et le dériveur en parallèle.

Une évolution scientifique inévitable

MK : tu t’es éloigné professionnellement du milieu du spectacle depuis 2006.  Comment le regardes-tu ? Et que vois-tu ?

MP : Ce milieu s’est largement professionnalisé, et la prévention des risques et la sécurité n’ont jamais été aussi présents. Il y a peut-être, dès l’écriture, un manque de processus et peut être un peu trop d’affectifs. Cependant dans dix ans, ce milieu sera surement occupé par la fonction de chefs de projets et les process seront plus scientifiques dans leur mise en œuvre et leur efficacité.

La nécessité de performance économique investie de plus en plus le milieu du spectacle, et je ne crois pas que cela mettra en cause le nombre de spectacle.  Dans les années 80, à Avignon, il y avait 350 spectacles. On en dénombre plus de 1400 aujourd’hui.

Mais les process du monde industriel sont-ils vraiment applicables dans le milieu du spectacle, je ne sais pas en fait, je n’ai pas la réponse. En tout cas, au niveau de la prévention des risques, cela a énormément bougé. Il y a une déclinaison du monde industriel sur le monde du spectacle.

MK : Vas-tu renouer avec le milieu du spectacle une fois ta retraite entamée ?

MP : Je ne sais pas. Aujourd’hui je suis dans un processus où j’arrête. Après 40 ans d’activité, je n’ai plus envie de bosser… rire…. Si je reviens, de toute façon, ce sera avant tout pour des raisons humaines. Comme pour le milieu nautique, ou celui du golf. Je réfléchi doucement a tout cela.

MK : Pour finir, quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui voudrait se lancer dans le milieu du spectacle ?

MP : Aujourd’hui il faut apprendre, aller à l’école. Il faut assimiler les bases pour avoir les compétences et les capacités de répondre à des missions variées et pouvoir évoluer. Apprendre la curiosité et le savoir-faire.  Et être plus sur le fond et moins sur la forme.

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